Quand l'innocence disparaît... {feat.Hiro}

Il s’était arrêté dans une petite clairière, à quelques kilomètres de l’endroit où il savait être la base qu’il recherchait depuis sa rencontre à la vente aux enchères. Appuyé contre un arbre, il plissait les yeux, un bras barrant sa poitrine tandis qu’il tenait son téléphone de l’autre main sans pour autant faire quelque chose avec.
Même dans la mafia, l’enlèvement d’enfants était un sujet tabou, surtout quand il s’agissait d’en faire des sujets d’expérience. Pourtant, les « bonnes familles » mafieuses arrivaient toujours trop tard pour faire quelque chose d’utile et il ne fallait pas non plus compter sur les Vendice pourtant censé punir ce genre de chose. Il était bien placé pour le savoir. Et maintenant, les Vendices n’étaient même plus là.

Il éteignit son portable d’un air sombre, le glissant dans la poche intérieure de sa grande veste. Levant les yeux vers les sous-bois, il refit mentalement une dernière fois la marche qu’il comptait suivre.
Il avait exclu le fait de forcer l’entrée puisque la famille présente, aussi petite fut-elle, était sur le qui-vive. Par contre, il savait qu’il y avait un arrivage réguliers de nouveaux cobayes. Pour un illusionniste tel que lui, se glisser parmi les hommes accompagnant les gosses serait un jeu d’enfant. Et ainsi, de l’intérieur, il pourrait prendre tout les renseignements qu’il souhaitait avant de faire le ménage dans la base souterraine. Peut-être qu’il trouverait un lien avec l’enlèvement de Tsunayoshi dix années plus tôt, même s’il ne se faisait pas vraiment d’illusion.

Se redressant, il épousseta la poussière invisible de sa veste avant de se diriger vers le chemin où se déroulerait la première phase de son « plan ». Cependant, il dû ralentir l’allure, plissant les yeux alors qu’il sentait une présence.
Il eut un soupire agacé tout en prenant son trident en main dans un geste. Décidément, c’était la saison des présences non désirée.

Le plus silencieusement possible et s’aidant de ses flammes de brume pour se rendre invisible, il se déplaça jusqu’à sa cible avant de poser la pointe de son trident sur la nuque de l’inconnu qui semblait lui aussi attendre la venu de quelque chose.

▬ Oya, qui voilà ?

Il haussa un sourcil, se rendant visible à l’autre sans pour autant éloigner son arme. Un gars de ses nouvelles forces de l’ordre… comment ils avaient appelé cette idiotie déjà ? Hum… forces spéciales ? Une chose encore inutile. Et pourtant, il était là. C’était bien la première fois qu’ils étaient au bon endroit, presque au bon moment. Sauf qu’ils n’avaient pas de chance puisque lui-même était sur place.
Même s’il n’allait pas laisser cette homme lui faire manquer la venue du groupe, il comptait bien satisfaire sa curiosité sur sa présence ici.

La réplique lui déclencha un léger « kufufu » amusé alors que son sourire était moqueur pendant qu’il observait le calme apparent de l’eau qu’il venait de surprendre. Il fallait être doté d’un certains sang-froid pour pouvoir lui faire face de la sorte et dans ce type de situation, ce qui rendait l’homme intéressant. Le type avait même lever les mains, comme si cela allait suffire à le défendre. Ce gars étaient-il idiot ? La mafia se foutaient bien de se genre de détail.
Que vous combattiez ou non, elle dévastait tout sur son passage.

▬ C’est une drôle d’arme que tu as là. Qu’est-ce ?
▬ Penses-tu être vraiment en position de poser des questions ? Kufufu~

Au moins, il avait de la suite dans les idées en plus de l’inconscience. Il n’allait pas vivre longtemps.

▬ Il semblerait que pour une fois, vous soyez à l’heure~

Il recula d’un pas avant de retirer le trident de son dos, le gardant toutefois bien en main alors que son regard se faisait perçant sur l’homme. Il n’avait pas besoin d’observer le convoi pour savoir où il en était et combattre contre se type pourrait le faire repérer suivant les instruments qu’ils avaient.

▬ Toutefois, vous me gênez alors retourner jouer ailleurs, kufufu~

Il n’allait certainement pas s’encombrer d’inutiles, surtout dans leur genre. S’il ne composait pas avec la mafia, ce n’était certainement pas avec eux allait traiter.
Jugeant que l’affaire était donc close, il tourna les talons pour avancer en parallèle du convoi. Ce n’était certainement pas le moment d’en perdre la trace.

▬ Les forces spéciales n’ont rien a faire ici, occupez-vous plutôt à être de bon toutou au service de la loi. Dit-il tout de même tout en restant de dos.

Il ne le voulait assurément pas dans les pattes ou il le tuerait en même temps que les autres, surtout maintenant qu’il y avait encore moins de risque que les Vindices ne le trouve.
Récupérant le portable dans la poche de sa veste, il l’éteignit cette fois, avant de le remettre à sa place et d’avancer parmi les arbres. Le convoi était bientôt arrivé à destination et s’il voulait se faufiler parmi eux, il ne devait pas se préoccuper d’avantage de l’autre.